НАБРОСКИ ПРЕДИСЛОВИЯ К «БОРИСУ ГОДУНОВУ» (стр. 160)

I.

19 июля 1829. Арзрум.

С величайшим отвращением решаюсь я выдать в свет «Бориса Годунова». Успех или неудача моей трагедии будет иметь влияние на преобразование драматической нашей системы. Боюсь, чтоб собственные недостатки не были б отнесены к романтизму и чтоб она тем самым не замедлила хода —

Хотя успех «Полтавы» ободряет меня…

II.

Je me présente ayant renoncé à ma manière première — n’ayant plus à allaiter un nom inconnu et une première jeunesse, je n’ose plus compter sur l’indulgence avec laquelle j’avais été accueilli. Ce n’est plus le sourire de la mode que je brigue. Je me retire volontairement du rang de ses favoris, en faisant mes humbles remerciements de la faveur avec laquelle elle avait accueilli mes faibles essais pendant les dix ans de ma vie. ^{15}

III.

Lorsque j’écrivais cette tragédie, j’étais seul à la campagne, ne voyant psrsonne, ne lisant que les journaux etc. — d’autant plus volontiers que j’ai toujours cru que le romantisme convenait seul à notre scène; je vis que j’étais dans l’erreur. J’éprouvais une grande répugnance à livrer au public ma tragédie, je voulais au moins la faire précéder d’une préface et la faire accompagner de notes. Mais je trouve tout cela fort inutile. ^{16}

IV.

Pour une préface: Le publique et la critique ayant accueilli avec une indulgence passionnée mes premiers essais et dans un temps où la sévérité et la malveillance m’eussent probablement dégoûté de la carrière que j’allais embrasser, je leur dois reconnaissance entière, et je les tiens quittes envers moi, leur rigueur et leur indifférence ayant maintenant peu d’influence sur mes travaux. ^{17}